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ces ; dis-moi à quelle époque elles commencent et combien de temps tu pourras passer près de notre pauvre mère. Toutes les personnes qui la voient m’assurent qu’elle est bien et ta lettre me le confirme ; crois, mon bon enfant, qu’il ne faut rien moins que cette unanimité pour calmer des inquiétudes qu’il faut avoir supportées pour les comprendre. Du reste, ses lettres sont calmes et joyeuses même, lorsqu’elle a l’espérance de te revoir. Elle m’a annoncé qu’elle doit aller t’attendre à Saint-Malo. — Adieu, mon bien cher Ernest ! Sois assuré que la confiance et l’amitié que ta lettre m’exprime raniment et fortifient mon cœur. Tu sais qu’elles ne tombent pas dans une terre ingrate et qu’à jamais tu auras les premières affections de ta sœur, de ta vraie amie.

H. R.

J’emploie pour te faire parvenir cette lettre le même moyen que j’ai déjà mis en usage pour les précédentes. N’oublie pas, mon ami, d’envoyer mon adresse à maman et à Alain. Dans deux ou trois mois, tu les embrasseras pour moi.