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a été lu avec sympathie par quelques personnes animées pour elle et pour moi d’un sentiment bienveillant. Je ne dois pas exposer une mémoire qui m’est sainte aux jugements rogues qui font partie du droit qu’on acquiert sur un livre en l’achetant. Il m’a semblé qu’en insérant ces pages sur ma sœur dans un volume livré au commerce, je ferais aussi mal que si j’exposais son portrait dans un hôtel des ventes. Cet opuscule ne sera donc réimprimé qu’après ma mort. Peut-être pourra-t-on y joindre alors quelques lettres de mon amie, dont je ferai moi-même par avance le choix. »

Enfin, dans un codicille à son testament, en date du 4 novembre 1888, Ernest Renan autorisa la présente réimpression, en disant : « Ma femme réglera le mode de publicité à donner à mon petit volume de souvenirs sur ma sœur Henriette. »

La présente réimpression fut, en effet, préparée par madame Cornélie Renan. Le choix des lettres d’Henriette Renan n’a pas été fait par son frère. Nous pensons aujourd’hui que le recul du temps et des générations nous permet de ne pas faire de choix entre ces lettres, non plus qu’entre celles d’Ernest Renan. On trouvera donc les lettres d’Henriette Renan qui subsistent, à leur place, dans notre publication de la correspondance fraternelle.