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jours, mon excellente Henriette, tu seras ma joie et mon bonheur.

Ton frère bien-aimé,

E. RENAN.

N. B. — Tu peux m’écrire en toute liberté : on n’ouvre pas les lettres avant de les remettre ; on les reçoit immédiatement.


II


MADEMOISELLE RENAN, CHEZ MONSIEUR
LE COMTE ANDRÉ ZAMOYSKI
Par Cracovie, Zawichost. — à Zwierziniec (Pologne).


Issy, 15 septembre 1842.

Je n’ose me plaindre, ma bonne Henriette, de la rareté de tes lettres, tant l’espace qui nous sépare est désespérant. Pourtant, qu’il m’en coûte de n’avoir de toi que des nouvelles indirectes par maman et Alain ; elles suffisent, il est vrai, à me rassurer sur les inquiétudes que je pourrais concevoir, mais elles