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non plus qu’à personne, s’il vous plait, ma bonne mère. Il serait peut-être mécontent si le bruit s’en répandait, et ses parents pourraient s’en alarmer inutilement. De quel air les Messieurs de Tréguier recevront-ils cette nouvelle ?

Je ne vous dis rien de Liart, car il doit vous écrire ces jours-ci. Je ne sais si Guyomard le fera. Sa santé s’améliore beaucoup on lui a conseillé de se faire traiter pour cette faiblesse de poitrine, qui lui est naturelle, et il a été soumis à une espèce de traitement qui lui a fait beaucoup de bien. Il est déjà beaucoup mieux, et il réussit fort bien en rhétorique. Il a eu de très bonnes places, ainsi que le bon Liart en seconde.

Ma chère maman, je viens encore vous renouveler mes recommandations sur cet hiver ; sur ce point, je suis intarissable. Je crains bien que ce pavillon aérien, où vous êtes montée, ne soit bien exposé au froid. Je vous conjure, par toute la tendresse que vous nous portez, et que nous vous portons, de ménager votre santé. Oh ! ma douce mère, je vous en supplie, ne me refusez pas cette