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III
Paris, le 11 septembre 1838.
Ma chère maman,
Je commence de bonne heure à vous écrire, parce que je trouve une grande douceur à m’entretenir avec vous ; d’ailleurs je ne tarderai pas à expédier ma lettre, car Henriette devant passer par Saint-Malo, s’y arrêtera peut-être, et vous tarderez trop à recevoir celle que je vous ai écrite par elle. Ô ma chère mère, qu’il est pénible d’être séparés, je le sens bien maintenant ! Quand je pense à la vie douce et heureuse que j’ai menée avec vous à Tréguier, mon cœur est pris d’une tristesse qui ne laisse pas d’avoir