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les disciples prirent la fuite et se dispersèrent. Seuls, Pierre et Jean ne quittèrent pas de vue leur maître. Un autre jeune homme inconnu le suivait, couvert d’un vêtement léger. On voulut l’arrêter ; mais le jeune homme s’enfuit, en laissant sa tunique entre les mains des agents.

La marche que les prêtres avaient résolu de suivre contre Jésus était très conforme au droit établi. La procédure contre le « séducteur » (mésith), qui cherche à porter atteinte à la pureté de la religion, est expliquée dans le Talmud avec des détails dont la naïve impudence fait sourire. Le guet-apens judiciaire y est érigé en partie essentielle de l’instruction criminelle. Quand un homme est accusé de « séduction » on aposte deux témoins, que l’on cache derrière une cloison ; on s’arrange pour attirer le prévenu dans une chambre contiguë, où il puisse être entendu des deux témoins sans que lui-même les aperçoive. On allume deux chandelles près de lui, pour qu’il soit bien constaté que les témoins « le voient. » Alors on lui fait répéter son blasphème. On l’engage à se rétracter. S’il persiste, les témoins qui l’ont entendu l’amènent au tribunal, et on le lapide. Le Talmud ajoute que ce