destinés à offrir des spécimens de style pastoral. Ainsi, dans la première, le nom de la destinataire est en blanc et remplacé par la formule : « À la dame élue ***[1]. » Dans la seconde, le destinataire est désigné par le nom de Caïus, qui servait souvent d’équivalent à notre « un tel[2] ». On croit remarquer dans ces deux billets quelque imitation de l’épître pseudo-johannique[3] et des épîtres de saint Paul[4]. Il est probable que derrière ces presbyteri anonymes, « qui avaient vu les apôtres », et dont Irénée rapporte si mystérieusement les traditions, se cache aussi parfois notre Presbytéros[5].
À la fin du iiie siècle, on parlait de deux tombeaux vénérés à Éphèse ; on attachait à tous les deux le nom de Jean[6]. Au ive siècle, quand on bâtit, avec le passage de Papias, le système de l’existence distincte de Presbytéros Johannes[7], on attribua un de
- ↑ Ἐκλεκτῇ κυρίᾳ… Comp. versets 5, 13. L’emploi de Κυρία comme nom propre est à peine constaté par un exemple. V. Pape, s. h. v. Notez le vague de III Joh., 5-10.
- ↑ Plutarque, Quæst. rom., 30.
- ↑ Notez II Joh., 5-7 ; III Joh., 4 et surtout 12.
- ↑ III Joh., 5 et suiv.
- ↑ Voir la collection de ces fragments des presbyteri dans les Patres apost. de Gebhardt et Harnack, I, ii, p. 105 et suiv. Notez surtout p. 113-114. Cf. Eusèbe, H. E., V, viii, 8.
- ↑ Denys d’Alex., dans Eus., H. E., VII, xxv, 16.
- ↑ Eus., H. E., III, 39.