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fut plus tard envisagé comme le sommet lumineux d’une époque de splendeur où la vérité chrétienne brilla sans obstacle à tous les yeux[1]. On en sut quelque gré au souverain dont les défauts et les qualités avaient eu des résultats si favorables. On n’oublia pas son immoralité, ses superstitions, ses initiations vaines à des mystères impurs ; mais, malgré tout, Adrien resta, au moins dans une partie de l’opinion chrétienne, un homme grave, doué de rares vertus, qui donna au monde ses derniers beaux jours[2].

    10 ; Théophile d’Antioche, III, 8 ; Tertullien, Apol., 13 ; Clém. d’Alex., Ad gentes, 4 ; Origène, Contre Celse, III, 36, 38 ; V, 63 ; VIII, 9 ; Jean Chrysostome, In II Cor., hom. xxvi, 4.

  1. Eusèbe, Præp. evang., IV, 17.
  2. Carm. sib., V, 46 et suiv. Dans VIII, 50 et suiv., qui est postérieur à la guerre juive, on sent plus de haine. Cf. XII, 164-175.