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leuse, fille du vieux Latinus ! Tu tomberas pour ne plus te relever. La gloire de tes légions aux aigles superbes disparaîtra. Où sera ta force ? quel peuple sera ton allié, parmi ceux que tu as asservis à tes folies ?


Tous les fléaux, guerres civiles, invasions, famines annoncent la revanche que Dieu prépare à ses élus. C’est surtout pour l’Italie que le juge se montrera sévère. L’Italie sera réduite en un tas de cendre noire, volcanique, mêlée de naphte et d’asphalte. L’Adès sera son partage. Là enfin régnera l’égalité pour tous ; il n’y aura plus d’esclave ni de maître, ni de rois, ni de chefs, ni d’avocats, ni de juges corrompus. Rome subira les maux qu’elle a faits aux autres ; ceux qu’elle a vaincus triompheront d’elle à leur tour. Cela se passera en l’année dont les chiffres additionnés répondent à la valeur numérique du nom de Rome, c’est-à-dire en l’an de Rome 948 (195 de J.-C).

L’auteur appelle ce jour de tous ses vœux. Il a des accents épiques pour célébrer Néron l’Antechrist, préparant dans l’ombre, au delà des mers, la ruine du monde romain. Les luttes de l’Antechrist et du Messie viendront ensuite. Les hommes, loin de s’améliorer, ne font que croître en malice. L’Antechrist est enfin vaincu et renfermé dans l’abîme. La résurrection et l’éternel bonheur des justes couronnent