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CHAPITRE XXVII.


ACTES ET APOCALYPSES APOCRYPHES.


La littérature des faux Actes suivit une ligne toute différente de celle des faux Évangiles. Les Actes des Apôtres, œuvre individuelle de Luc, n’avaient pas produit, comme le récit de la vie de Jésus, des diversités de rédactions parallèles. Tandis que les Évangiles canoniques servent de base aux amplifications des Évangiles apocryphes, les Actes apocryphes ont peu de liens avec les Actes de Luc. Les récits de la prédication et de la mort de Pierre et de Paul ne reçurent jamais une rédaction définitive[1] ; pseudo-Clément s’en fera un prétexte littéraire plutôt qu’un objet direct de narration[2]. L’histoire apostolique fut ainsi la trame d’un tissu romanesque, qui n’arriva

  1. V. ci-dessus, p. 341 et suiv.
  2. V. livre VII.