chim, la Présentation de la Vierge au temple et l’idée qu’elle y avait été élevée comme dans un couvent[1], le mariage de la Vierge, le concours des veufs[2], la circonstance des baguettes miraculeuses[3], dont la peinture a tiré de si admirables partis, tout cela vient de ce curieux écrit. L’Église grecque le tint pour à demi inspiré et l’admit à la lecture publique dans les églises, aux fêtes de saint Joachim, de sainte Anne, de la Conception, de la Nativité, de la Présentation de la Vierge. La couleur hébraïque y est assez juste encore ; quelques tableaux de mœurs juives rappellent par moments le livre de Tobie[4]. Il y a des traces sensibles de judéo-christianisme ébionite et de docétisme ; le mariage y est presque réprouvé.
Plusieurs passages de ce livre singulier ne sont pas dépourvus de grâce, ni même d’une certaine naïveté. L’auteur applique à la naissance de Marie et à toutes les circonstances de l’enfance de Jésus les procédés de narration dont le germe est déjà dans Luc et Matthieu. Les anecdotes sur l’enfance de Jésus dans Luc