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parlé dans la région du bas Rhône[1], était assez répandu à Vienne et à Lyon[2].

Sortis d’une région bien limitée, l’Asie et la Phrygie, tous presque compatriotes, nourris des mêmes livres et des mêmes enseignements, les chrétiens de Lyon et de Vienne offraient une rare unité. Leurs rapports avec les Églises d’Asie et de Phrygie étaient fréquents ; dans les circonstances graves, c’était à ces Églises qu’ils écrivaient[3]. Ils étaient piétistes ardents, comme en général les Phrygiens ; mais ils n’avaient pas la nuance sectaire qui allait bientôt faire des montanistes un danger, presque un fléau dans l’Église. Pothin, reconnu tout d’abord

  1. Varron, cité par saint Jérôme, In Gal., lib. II, proœm. ; Strabon, IV, i, 5 ; Panégyr. de Constantin le jeune, prononcé en grec, à Arles, en 340, Hist. litt. de la Fr., I, 2e partie, p. 102-104 ; Vie de saint Césaire, I, 11, dans Mabillon, Acta SS. Ord. S. Bened., I, p. 662 ; Corpus inscr. græc., nos 6764 et suiv., notamment 6785, 6786 ; Allmer, Revue épigraph. (Lyon, 1878), p. 1-2, 49-50, 108 ; La Saussaye, Numism. de la Gaule narb., p. 163 ; Le Blant, Inscr., nos 521, 547.
  2. Inscriptions grecques, Corpus inscr. græc. nos 6781 et suiv., 6792 et suiv. ; nombreux noms grecs dans les inscriptions latines ; J. G. Bulliot, Essai hist. sur l’abb. de Saint-Martin, I, p. 47, 48, 50 (Autun, 1849) ; Le Blant, Inscr. chrét., nos 46, 415, 423 ; Egger, l’Hellénisme en France, I, p. 32, 33. La célèbre inscription chrétienne d’Autun se rapporte au même ensemble de faits. Comp. Le Blant, Manuel d’épigr. chrét., p. 93-94.
  3. Eus., H. E., V, i, 3 ; iii, 4.