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stition[1] ; les plaisanteries de Jésus sur les pharisiens furent justifiées. La littérature, pendant des siècles, roula principalement sur des questions de sacristie et d’abattoir. La seconde Bible devint une prison où le nouveau judaïsme continua sa triste vie de réclusion jusqu’à nos jours. Renfermé dans cette encyclopédie malsaine, l’esprit juif s’aiguisa jusqu’à la fausseté. Le Talmud devint pour les israélites une sorte d’Organon, inférieur de tout point à celui des Grecs. Les docteurs juifs eurent la même prétention que les juristes, qui prétendirent au xvie siècle trouver toute une culture intellectuelle dans le droit romain. De notre temps, ce vaste recueil, qui sert encore de base à l’éducation juive en Hongrie, en Pologne, peut être considéré comme la source des principaux défauts qu’on remarque parfois chez les juifs de ces pays. La croyance que les études talmudiques suppléent aux autres et rendent apte à toute chose est la grande cause de cette présomption, de cette subtilité, de ce manque de culture générale, qui souvent annulent chez l’israélite de précieuses qualités.

L’esprit juif est doué d’une extrême puissance. On l’a forcé à délirer en le resserrant durant des siècles dans un cercle d’idées étroit et stérile. L’ac-

  1. Épître à Diognète, 4.