Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 6 Eglise chretienne, Levy, 1879.djvu/207

Cette page a été validée par deux contributeurs.

laient pour la troisième fois aux armes[1]. L’accès de folie furieuse de l’an 117 semblait recommencer. Israël répugnait plus vivement que jamais à la police romaine. Tout malfaiteur en révolte contre l’autorité était un saint, tout brigand devenait un patriote. Arrêter les voleurs paraissait une trahison : « Vinaigre, fils de vin, dit un rabbin à un juif qui avait pour fonction de rechercher les malfaiteurs, pourquoi dénonces-tu le peuple de Dieu ? » Élie rencontre ce bon gendarme et lui conseille également d’abandonner au plus tôt son odieux métier[2].

Il semble que de son côté l’autorité romaine eut

  1. Dion Cassius, LXIX, 12-14 ; Spartien, Adr., 14 ; saint Justin, Apol. I, 31 ; Dial., 1 ; Tertullien Contra Jud. ; Eusèbe, H. E., IV, 6 (d’après Ariston de Pella ; comp. Moïse de Khorène, II, 60) ; Chron., p. 166-169, Schœne (Syncelle, parall.) ; saint Jérôme, In Dan., ix, 27 ; In Zach., viii, xi ; In Joël, i ; In Jerem., xxxi ; In Ezech., v, xxiv ; In Is., ii, vi ; Apol. in Ruf., III, 31 ; De viris ill., 21 ; Jean Chrys., In Jud., orat. v, 11 ; Chron. d’Alexandrie, à l’an 119 ; Orose, VII, 13 ; Chronicon samaritanum, ou Liber Josué (édit. Juynboll), c. 47 ; Mischna, Taanith, iv, 6, 7, 8 ; Aboda zara, i, 8 ; Talm. de Jér., Tannith, iv, 8, fol. 68 d, 69 a ; Talm. de Bab., Gittia, 57 a, b ; Taanith, 29 a ; Sanhédrin, 97 b ; Midrasch Eka, ii, 1, 2 ; Tanhouma, 67 c ; Séder olam, c. 30. Sur la date, voyez Marquardt, Rœm. Staatsverwalt., I, p. 262 ; Eckhel, VI, 482 ; Saulcy, Numism. de la Palest., p. 83. Inscr. dans Renier, Inscr. rom. de l’Alg., no 2320.
  2. Talm. de Jér., Maaséroth, iii, 8 ; Talm. de Bab., Baba metsia, 84 a. Cf. Derenbourg, dans les Mélanges de l’Ec. des hautes études, 1878, p. 168 et suiv.