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sorte de dépendance[1]. Les deux villes étaient à environ quatre lieues l’une de l’autre ; quand on était excommunié à Iabné, on se rendait à Lydda. Tous les villages, danites ou philistins, de la plaine maritime environnante, Berour-Haïl, Bakiin, Gibthon, Gimso, Bené-Berak, tous situés au sud d’Antipatris, et qui jusque-là étaient à peine considérés comme faisant partie de la terre sainte, servaient également d’asile à des docteurs célèbres[2]. Enfin le Darom, ou partie méridionale de la Judée, située entre Éleuthéropolis et la mer Morte, reçut beaucoup de juifs fugitifs[3]. C’était un riche pays, loin des routes fréquentées par les Romains et presque à la limite de leur domination.

On voit que le courant qui porta le rabbinisme vers la Galilée ne se faisait pas sentir encore. Il y avait des exceptions : Rabbi Éliezer ben Jacob, le

  1. Cf. Derenbourg, op. cit., p. 341, note 5 ; 366, 368, 373, note ; 380, 384 ; Neubauer, Géogr. du Talm., p. 79. Jusqu’au IIIe siècle, l’embolisme du calendrier se fit à Lydda. Talm. de Jér., Sanhédrin, i, 2.
  2. Talm. de Bab., Sanhédrin, 32 b, 74 a ; Hagiga, 3 a ; Midrasch, Bereschith rabba, c. lxi ; Talm. de Jér., Pesahim, iii, 7 ; Schebiit, iv, 2 ; Demaï, iii, 1 ; Maaseroth, ii, 3 ; Tosifta, ibid., c. ii ; Ketouboth, i, 5 ; Hagiga, i, 1 ; Pesikta rabbathi, ch. viii. Cf. Neubauer, Géographie du Talmud, p. 72-73, 78-80, 82 ; Derenbourg, Hist. de la Pal., p. 306-307, note, 312.
  3. Derenbourg, op. cit., p. 384 et suiv.