dessiner plus clairement encore que dans le livre lui-même la pensée fondamentale de l’auteur, qui est de faire revenir tous les juifs dispersés en terre sainte[1], cette terre devant seule, pendant la crise messianique, leur offrir un asile assuré. Le jour est proche où Dieu va rendre aux ennemis d’Israël le mal qu’ils ont fait à son peuple. La jeunesse du monde est passée, la vigueur de la création est épuisée[2]. Le seau est près de la citerne, le navire du port, la caravane de la ville, la vie de sa fin.
Nous voyons les nations infidèles prospères, quoiqu’elles agissent avec impiété ; mais leur prospérité ressemble à une vapeur. Nous les voyons riches, quoiqu’elles se comportent avec iniquité ; mais leur richesse tiendra autant que la goutte d’eau. Nous voyons la solidité de leur puissance, quoiqu’elles résistent à Dieu ; mais tout cela vaudra ce que vaut un crachat. Nous contemplons leur splendeur, tandis qu’elles n’observent pas les préceptes du Très-Haut ; mais elles s’évanouiront comme la fumée… Ne laissez entrer dans votre pensée rien de ce qui est présent ; ayons patience, car tout ce qui nous a été promis arrivera. Ne nous arrêtons pas au spectacle des délices que goûtent les nations étrangères… Prenons garde d’être exclus à la fois de l’héritage des deux mondes, captifs ici,