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CHAPITRE XXIII.


FIN DE TRAJAN. — RÉVOLTE DES JUIFS.


Trajan, vainqueur des Daces, orné de tous les triomphes, arrivé au plus haut degré de puissance qu’un homme eût atteint jusque-là, roulait, malgré ses soixante ans, des projets sans bornes du côté de l’Orient. La limite de l’empire en Syrie et en Asie Mineure était encore mal assurée. La récente destruction du royaume nabatéen éloignait pour des siècles le danger des Arabes. Mais le royaume d’Arménie, quoique en droit vassal des Romains, inclinait sans cesse vers l’alliance parthe. Dans la guerre dacique, l’Arsacide avait entretenu des relations avec Décébale[1]. L’empire parthe, maître de la Mésopotamie, menaçait Antioche et créait à des provinces incapables de se défendre elles-mêmes un perpétuel danger. Une expédition d’Orient, ayant

  1. Pline, Epist., X, 74 (16).