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se baignent[1] ». Les premiers Européens qui les connurent les prirent pour des disciples de Jean-Baptiste qui auraient quitté les rives du Jourdain avant d’avoir reçu la prédication de Jésus[2]. On ne peut guère douter de l’identité de ces sectaires avec les elkasaïtes, quand on les voit appeler leur fondateur El-hasih[3], et surtout quand on étudie leurs doctrines, qui sont une sorte de gnosticisme judéo-babylonien, analogue par plusieurs côtés à celui d’Elkasaï. L’usage des ablutions[4], le goût pour l’astrologie[5], l’habitude d’attribuer des livres à Adam, comme au premier des révélateurs[6], les rôles prêtés aux anges, une sorte de naturalisme et de croyance à la vertu
- ↑ Mohammed ibn Ishak en-Nédim, Kitâb el-Fihrist (écrit en 987), p. 340, édit. Fluegel. Cf. Chwolsohn, Die Ssabier, I, 109 et suiv., 136 et suiv., 805-807 ; II, 543 et suiv., 760 ; Fluegel, Mani, p. 133 et suiv. ; Journal asiatique, nov.-déc. 1853, p. 436-437, et août-sept. 1855, p. 292-294 ; Hist. des lang. sémit., III, ii, 2.
- ↑ Lire le chapitre xii de la première partie du Livre d’Adam.
- ↑ Kitâb el-Fihrist, l. c. Il est vrai que l’incertitude de l’écriture arabe, quand il s’agit de noms étrangers, répand des doutes sur ce mot.
- ↑ Voir le Qolasta, hymnes et discours sur le baptême, publié par M. Euting (Stuttgard, 1867).
- ↑ Chwolsohn, Die Ssabier, I, p. 115.
- ↑ Voir ci-dessus, p. 458.