du principal et de la liberté, résolu définitivement[1]. La manie de persécution religieuse, qui avait été un des travers les plus funestes de Domitien, disparut tout à fait. Nerva fit absoudre ceux qui étaient sous le coup d’accusations de ce genre, et rappela les bannis[2]. Il fut interdit de poursuivre qui que ce soit pour le fait de pratiquer les mœurs juives ; les procès d’impiété furent supprimés[3] ; les délateurs punis[4]. Le fiscus judaïcus comme nous l’avons vu, donnait lieu dans la perception à beaucoup d’injustices. On le faisait payer à des gens qui ne le devaient pas ; on avait recours pour constater la qualité des personnes à des inquisitions choquantes. Des mesures furent prises pour empêcher le retour de semblables abus et un monnayage exprès (fisci ivdaici calvmnia svblata) rappela le souvenir de cette mesure[5].
- ↑ Tacite, Agric., 3.
- ↑ Eusèbe, H. E., III, xx, 10 ; Chron., p. 162, 163, Schœne ; Zonaras, XI, 20 ; Pline, Epist., I, v, 16 ; IV, ix, 2 ; xi, 14. Plusieurs étaient peut-être rentrés avant la mort de Domitien. Voir ci-dessus, p. 301.
- ↑ Οὔτ’ ἀσεϐείας, οὔτ’ ἰουδαϊκοῦ βίου καταιτιᾶσθαί τινας συνεχώρησε. Dion Cass., LXVIII, 1. Voir ci-dessus, p. 295, note 2.
- ↑ Dion, l. c. ; Pline, Panégyr., 35.
- ↑ Eckhel, Doctrina num. vet., II, vol. VI, p. 404 et suiv. ; Cohen, Méd. imp., I, pl. xix, 86 ; Madden, Jewish coinage, p. 199.