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que le faible respecte le fort ; que le riche soit généreux envers le pauvre, et que le pauvre remercie Dieu de lui avoir donné quelqu’un pour subvenir à ses besoins. Que le sage montre sa sagesse, non par des discours, mais par des bonnes œuvres ; que l’humble ne se rende pas témoignage à soi-même ; qu’il laisse ce soin aux autres. Que celui qui garde la pureté de la chair n’en soit pas plus vain, reconnaissant qu’il tient d’un autre le don de continence.


Les offices doivent être célébrés dans les lieux, aux heures fixées, par les ministres désignés, comme dans le temple de Jérusalem[1]. Tout pouvoir, toute règle ecclésiastique vient de Dieu.


Les apôtres nous ont évangélisés de la part de Notre-Seigneur Jésus-Christ[2], et Jésus-Christ avait reçu sa mission de Dieu. Le Christ a été envoyé par Dieu, et les apôtres ont été envoyés par le Christ. Les deux choses ont donc été faites régulièrement par la volonté de Dieu. Munis des instructions de leur maître, persuadés par la résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ, affermis dans la foi en la parole de Dieu par la confirmation du Saint-Esprit, les apôtres sont allés ensuite, annonçant l’approche du royaume de Dieu. Prêchant ainsi à travers les pays et les villes, ils choisissaient ceux qui avaient été les prémices de leur apostolat, et, après les avoir éprouvés par l’Esprit, ils les établissaient episcopi et diaconi[3] de ceux qui devaient

  1. Ch. 40, 41. Voir ci-dessus, p. 314, note 1.
  2. Ch. 42.
  3. Sur la synonymie de presbyteros et d’episcopos, voir saint Paul, p. 238-239.