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par le célèbre manuscrit dit Alexandrinus, qui fut envoyé, en 1628, par Cyrille Lucaris à Charles Ier ; or ce manuscrit présentait une lacune considérable, sans parler de plusieurs endroits détruits ou illisibles, qu’il fallait remplir par conjecture. Un nouveau manuscrit découvert au Fanar, à Constantinople, contient l’ouvrage dans son intégrité[1]. Un manuscrit syriaque, qui faisait partie de la bibliothèque de feu M. Mohl, et qui a été acquis par la bibliothèque de l’université de Cambridge, s’est trouvé renfermer aussi la traduction syriaque de l’ouvrage dont nous parlons. M. Bensly est chargé de la publication de ce texte. La collation qu’en a donné M. Lightfoot[2] présente les résultats les plus importants qui en sortent pour la critique.

La question de savoir si l’épître dite de Clément Romain est réellement de ce saint personnage n’a qu’une médiocre importance, puisque l’écrit dont il s’agit se présente comme l’œuvre collective de l’Église romaine, et que le problème se borne par

  1. Τοῦ ἐν ἁγίοις πατρὸς ἡμῶν Κλήμεντος, ἐπισκόπου Ῥώμης, αἱ δύο πρὸς Κορινθίους ἐπιστολαί, ἐκ χειρογράφου τῆς ἐν Φαναρίῳ Κωνσταντινουπόλεως βιϐλιοθήκης τοῦ παναγίου Τάφου, νῦν πρῶτον ἐκδιδομέναι πληρεῖς…… ὑπὸ Φιλοθέου Βρυεννίου, μητροπολίτου Σεῤῥῶν. Constantinople, 1875. V. Journal des Savants, janv. 1877.
  2. S. Clement of Rome, An appendix. Londres, 1877.