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qui doit renverser l’Évangile de l’imposteur[1], « venant après lui comme la lumière après les ténèbres, comme la science après l’ignorance, comme la guérison après la maladie », cette conception est vraie, quand on a mis le nom de Paul à la place de celui de Simon, et qu’au lieu de la haine féroce que les ébionites témoignèrent toujours contre le prédicateur des gentils, on se figure entre les deux apôtres une simple opposition de principes, n’excluant ni la sympathie ni l’accord sur le point fondamental, l’amour de Jésus. Dans ce voyage entrepris par le vieux disciple galiléen pour suivre la trace de Paul, nous admettons même volontiers que Pierre, suivant Paul de près, toucha à Corinthe, où il avait avant sa venue un parti considérable[2], et qu’il y donna beaucoup de force aux

    de Prisca sur l’Aventin, l’endroit dit ad nymphas B. Petri, ubi baptizabat, sur la voie Nomentane, leurs titres sont faibles ou nuls, bien que ce dernier endroit soit un très-vieux centre chrétien. V. Bosio, Roma sott., édit. de 1650, p. 400-402 ; de Rossi, Roma sott., I, p. 189 et suiv. ; Bull., 1867, p. 37 et suiv., 48, 49 et suiv. ; Actes de sainte Pudentienne et de sainte Praxède, Act. SS. Maii, IV, 1re partie, p. 299 et suiv. (pour Pio, lisez Paulo) ; Actes de saint Marcel, Acta SS. Jan., II, p. 7. L’inscription publiée dans le numéro du 17 mars 1870 du journal de Naples, Il trionfo della Chiesa cattolica, est une fraude grossière. Voir l’appendice à la fin du volume.

  1. Hom. pseudo-clém., ii, 17 ; iii, 59.
  2. I Cor., i, 12 ; iii, 22 ; ix, 5.