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tion, étaient à elles seules comme une prédication[1]. À son exemple, et animés par la façon dont il supportait la captivité, ses disciples et les autres chrétiens de Rome prêchaient hardiment.

Ils ne rencontrèrent d’abord aucun obstacle[2]. La Campanie même et les villes du pied du Vésuve reçurent, peut-être de l’Église de Pouzzoles, les germes du christianisme, qui trouvait là les conditions où il avait accoutumé de croître, je veux dire un premier sol juif pour le recevoir[3]. D’étranges conquêtes se firent. La chasteté des fidèles était un attrait puissant ; ce fut par cette vertu que plusieurs

  1. Phil., i, 13.
  2. Ibid., i, 14.
  3. Garrucci, dans le Bullettino archeologico napolitano, nouv. série, 2e année, p. 8 ; de Rossi, Bull.di arch. crist., 1864, p. 69 et suiv., 92 et suiv. ; Zangemeister, Inscr. parietariæ, no 679. Pour les juifs à Pouzzoles, voir Minervini, dans le Bullettino archeologico napolitano, nouv. série, 3e année, p. 105. Pour les juifs à Pompéi, voir Garrucci, même recueil, 2e année, p. 8 (Questioni pompeiane, p. 68). Sur les Tyriens, Syriens, Nabatéens, Alexandrins, Maltais de Pouzzoles, voir Saint Paul, p. 414 ; Mommsen, Inscr. regni neapol., no 2462 ; Fiorelli, Iscr. lat. del museo di Nap., nos 691, 692, 693 ; Minervini, Monum. antichi inediti, I (Naples, 1852), p. 40-43 ; append., p. vii-ix ; Zeitschrift der d. m. G., 1869, 150 et suiv. ; Journal asiatique, avril 1873. Cf. Gervasio dans les Mem. della R. Accad. Ercolanese, t. IX ; Scherillo, La venuta di S. Pietro in Napoli (Naples, 1859), p. 97-149. Notez Tertullien, Apol., 40.