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les trois quarts de la page. Il est vrai que la méthode que j’ai suivie suppose des lecteurs versés dans les recherches sur l’Ancien et le Nouveau Testament, ce qui est le cas de bien peu de personnes en France. Mais combien de livres sérieux auraient le droit d’exister si, avant de les composer, l’auteur avait dû être sûr qu’il aurait un public pour les bien comprendre ? J’affirme d’ailleurs que même un lecteur qui ne sait pas l’allemand, s’il est au courant de ce qui a été écrit dans notre langue sur ces matières, peut fort bien suivre ma discussion. L’excellent recueil intitulé Revue de théologie, qui s’imprimait jusqu’à ces dernières années à Strasbourg, est une encyclopédie d’exégèse moderne, qui ne dispense pas sûrement de remonter aux livres allemands et hollandais, mais où toutes les grandes discussions de la théologie savante depuis un demi-siècle ont eu leur écho. Les écrits de MM. Reuss, Réville, Scherer, Kienlen, Coulin, et en général les thèses de la faculté de Strasbourg[1] offriront également aux lecteurs dési-

  1. On m’a si souvent reproché les courtes listes bibliographiques d’ouvrages français que j’ai données dans les volumes antérieurs, bien que j’eusse formellement averti que ces listes n’avaient d’autre but que de répondre à ceux qui m’accusaient de supposer chez le lecteur français des connaissances antérieures qu’il ne pouvait avoir, que je me les interdis cette fois-ci. Le pédantisme, l’ostentation du savoir, le soin de ne négliger aucun