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CHAPITRE XVII.


FORTUNE DU LIVRE.


L’ouvrage se termine par cet épilogue :


Et c’est moi, Jean, qui entendis et vis toutes ces choses ; et, après les avoir vues et entendues, je tombai devant les pieds de l’ange qui me les montrait, pour l’adorer. Et il me dit : « Garde-toi de le faire, je suis ton coserviteur ; nous avons un même maître, toi, moi, tes frères les prophètes et ceux qui gardent les paroles de ce livre[1]. Adore Dieu. » Et il me dit ensuite : « Ne scelle[2] pas les discours de la prophétie de ce livre, car le temps est proche ! Que l’injuste devienne plus injuste encore ; que celui qui est souillé se souille encore[3] ; que le juste fasse encore plus de justice ; que le saint se sanctifie encore ! »


Une voix lointaine, la voix de Jésus lui-même,

  1. Précaution contre certaines sectes qui, comme les esséniens, exagéraient le culte des anges. Col., ii, 18.
  2. C’est-à-dire ne tiens pas inédits. Cf. Daniel, xii, 4.
  3. Daniel, xii, 10.