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Le temple alors se remplit de la fumée de la majesté divine, et personne n’y peut entrer jusqu’à la fin du jeu des sept coupes[1].

Le premier ange[2] verse sa coupe sur la terre, et un ulcère pernicieux frappe tous les hommes qui portent le caractère de la Bête, et qui adorent son image.

Le deuxième verse sa coupe dans la mer, et la mer est changée en sang, et tous les animaux qui vivent dans son sein meurent.

Le troisième ange verse sa coupe sur les fleuves et sur les sources, et elles sont changées en sang. L’ange des eaux ne se plaint pas de la perte de son élément ; il dit : « Tu es juste, Seigneur, être saint, qui es et qui étais ; ce que tu viens de faire est équitable. Ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire ; ils en sont dignes. » L’autel dit de son côté : « Oui, Seigneur Dieu tout-puissant, tes jugements sont vrais et justes[3]. »

Le quatrième ange verse sa coupe sur le soleil,

  1. Exode, xl, 34 ; I Rois, viii, 10-11 ; Isaïe, vi, 4 ; et surtout Eccli., xxxix, 28-31 (Vulg., 33-37). L’analogie est grande avec les plaies d’Égypte : Exode, vii-x.
  2. Apoc., c. xvi.
  3. Comp. Sagesse, xi, 15-16 ; xvi, 1, 9 ; xvii, 2 et suiv.