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CHAPITRE XVI.


L’APOCALYPSE.


Après l’envoi aux sept Églises, le cours de la vision se déroule[1]. Une porte s’ouvre dans le ciel ; le Voyant est ravi en esprit, et, par cette ouverture, son regard pénètre jusqu’au fond de la cour céleste. Tout le ciel de la cabbale juive se révèle à lui. Un seul trône existe, et sur ce trône, qu’entoure l’arc-en-ciel, est assis Dieu lui-même, semblable à un rubis colossal dardant ses feux[2]. Autour du trône sont vingt-quatre sièges secondaires, sur lesquels sont assis vingt-quatre vieillards, vêtus de blanc, portant sur leur tête des couronnes d’or. C’est l’humanité représentée par un sénat d’élite, qui forme la cour permanente de l’Éternel[3]. Au-devant, brûlent sept lampes, qui sont

  1. Apoc., c. iv.
  2. Tous les traits de la description de la majesté divine sont empruntes à Ézéchiel, i et x. Comp. Dan., vii, 9 et suiv.
  3. Le chiffre 24 est emprunté aux classes de prêtres qui des-