Sion », ces pièces furent d’abord anonymes ou émises au nom de Jérusalem[1] ; plus tard, elles portèrent les noms des chefs de parti qui exercèrent au gré de quelque faction une autorité suprême[2]. Peut-être même, dès les premiers mois de la révolte, Éléazar, fils de Simon, qui était en possession d’une énorme masse d’argent, osa-t-il battre monnaie en se donnant le titre de « grand prêtre[3] ». Ces émissions monétaires durent, en tout cas, être assez considérables ; c’est ce qu’on appela ensuite « l’argent de Jérusalem » ou « l’argent du danger[4] ».
Hanan devenait de plus en plus le chef du parti modéré. Il espérait encore amener la masse du peuple à la paix ; il cherchait sous main à ralentir la
- ↑ Madden, p. 164, 173-174, 180.
- ↑ Éléazar, fils de Simon, et Simon, fils de Gioras. On n’a pas la certitude que Jean de Gischala ait battu monnaie (Madden, p. 182). C’est à tort qu’on attribue des monnaies à Hanan et à Siméon ben Gamaliel. Ce dernier ne fut qu’un bourgeois, un docteur très-considéré, et n’eut rien des attributs de la souveraineté. Derenbourg, Hist. de la Pal., p. 270, 271, 286, 423-424.
- ↑ Madden, p. 156, 161 et suiv. Cf. Josèphe, B. J., II, xx, 3.
- ↑ Tosiphtha Maaser scheni, i ; Talmud de Jérusalem, même traité, i, 2 ; Talm. de Bab., Baba kama, 97 b ; Bechoroth, 50 a ; Aboda zara, 52 b. Cf. Levy, Gesch. der jüd. Münzen, p. 126 et suiv.
Jérusalem. Il ne semble pas que, lors de la première révolte, on ait surfrappé la monnaie romaine, comme on fit à la seconde (Madden, p. 171, 176, 203-205).