inauguré avec du sang… C’est au moyen du sang que tout est légalement purifié, et sans effusion de sang il n’y a point de pardon[1].
Nous sommes donc sanctifiés une fois pour toutes par le sacrifice du corps de Jésus-Christ, qui apparaîtra une seconde fois pour sauver ceux qui l’attendent. Les anciens sacrifices n’atteignaient jamais leur but, puisqu’on les recommençait sans cesse. Si le sacrifice expiatoire revenait chaque année à jour fixe, n’est-ce pas la preuve que le sang des victimes était impuissant ? Au lieu de ces perpétuels holocaustes, Jésus a offert son unique sacrifice, qui rend les autres inutiles. De la sorte, il n’est plus question de sacrifice pour le péché[2].
Le sentiment des dangers qui environnent l’Église remplit l’auteur ; il n’a devant les yeux qu’une perspective de supplices ; il pense aux tortures qu’ont endurées les prophètes et les martyrs d’Antiochus[3]. La foi de plusieurs succombait. L’auteur est très-sévère pour ces chutes.
Il est impossible que ceux qui ont été illuminés une fois, qui ont reçu le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la précieuse parole de Dieu et les