premier-né des créatures ; tout a été créé en lui, par lui et pour lui, choses célestes et terrestres, visibles et invisibles, trônes, puissances, dominations[1]. Il était avant toute chose, et tout existe en lui. L’Église et lui forment un seul corps, dont il est la tête. Comme en toute chose il a toujours tenu le premier rang, il le tiendra aussi dans la résurrection. Sa résurrection est le commencement de l’universelle résurrection. La plénitude de la divinité habite corporellement en lui. — Jésus est ainsi le dieu de l’homme, une sorte de premier ministre de la création, placé entre Dieu et l’homme[2]. Tout ce que le monothéisme dit des rapports de l’homme avec Dieu peut, selon la théorie actuelle de Paul, être dit des rapports de l’homme avec Jésus[3]. La vénération pour Jésus, qui chez Jacques ne dépasse pas le culte de dulie ou d’hyperdulie[4], atteint chez Paul la proportion d’un véritable culte de latrie, comme
- ↑ Classes d’anges. Comp. Rom., viii, 38 ; I Cor., xv, 24 ; I Petri, iii, 22 ; Test. des douze patr., Lévi, 3 et suiv.
- ↑ C’est ainsi que Philon appelle le Verbe ἡμῶν τῶν ἀτελῶν θεός. Legis alleg., III, 73.
- ↑ Je fais abstraction du verset Col., ii, 2. La complète incertitude de la vraie leçon de la fin de ce verset empêche qu’on puisse raisonner dessus.
- ↑ Jac., i, 1.