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de jeux et de spectacles[1], semblait une compagnie de plaisir, une association de divertissements et de fêtes[2]. La population chrétienne, aujourd’hui encore, a du charme et de la gaieté ; les femmes ont le teint clair, l’œil vague et doux, de beaux cheveux blonds, une tournure retenue et modeste, impliquant le vif sentiment de leur beauté.

L’Asie devint ainsi, en quelque sorte, la seconde province du royaume de Dieu. Les villes de ce pays, à part les monuments, ne différaient peut-être pas essentiellement alors de ce qu’elles sont aujourd’hui : entassements sans ordre de maisons en bois, avec des loges à jour couvertes d’un toit incliné ; quartiers le plus souvent étagés les uns sur les autres et tou-

  1. Sur la fonction des asiarques, voir Le Bas et Waddington, Inscr., III, nos 5, 158 a, 649, 885 ; Churchill Babington, dans Numism. chron., nouv. série, vol. VI, p. 93 et suiv. ; Strabon, XIV, i, 42 ; Ælius Aristide, Sacr., IV, 531 ; Act., xix, 31 ; Martyre de saint Polycarpe, 12 ; Corp. i. gr., 2912, 3148, 3190, 3191, 3213, 3324, 3421, 3426, 3495, 3504, 3665, 3677 ; Vaillant, Num. gr. imp. rom., p. 312-313. Mionnet, II, 549, 617 ; III, 61, 250 ; IV, 55, 128, 140, 328, 347, 362 ; suppl., V, 276, 505. Il y avait de même des bithynarques, des pontarques, des galatarques, etc. Cf. Le Bas, III, nos 1178, 1221, 1224 ; Perrot, Expl. de la Gal., p. 199 et suiv.
  2. Le κοινὸν Ἀσίας désignait des jeux, des spectacles, des panégyries qui se célébraient à tour de rôle dans les diverses grandes villes de la province.