villes absorbantes avait succédé aux petits centres multipliés ; Corinthe attirait toute la vie.
La race, si l’on excepte Corinthe, était restée assez pure cependant ; le nombre des juifs, hors de Corinthe, était peu considérable[1]. La Grèce ne reçut qu’une seule colonie romaine ; les envahissements de Slaves et d’Albanais, qui ont si profondément altéré le sang hellénique, n’eurent lieu que plus tard. Les vieux cultes étaient encore florissants[2]. Quelques femmes, à l’insu de leurs maris, pratiquaient bien en cachette, au fond du gynécée, des superstitions étrangères, surtout égyptiennes[3] ; mais les sages protestaient : « Quel dieu, disaient-ils, que celui qui se plaît aux hommages furtifs d’une femme mariée ! La femme ne doit avoir d’autres amis que ceux de son mari. Les dieux ne sont-ils pas nos premiers amis[4] ? »
Il semble que, soit durant la traversée, soit au mo-
- ↑ Voir cependant Wescher et Foucart, Inscr. rec. à Delphes, nos 57 et 364 (inscriptions de l’an 180 avant J.-C. environ), et Philon, Leg., § 36.
- ↑ Plutarque, Traités moraux, en général ; Dion Cassius, LXXIII, 14. Cf. les Apôtres, p. 338-339.
- ↑ Corpus inscr. gr., no 120 ; Arch. des miss. scient., 2e série, t. IV, p. 485 et suiv., 514 ; Aug. Mommsen, Athenæ christianæ, p. 120 ; Pausanias, I, xviii, 4 ; Appien, Bell. Mithrid., 27.
- ↑ Plutarque, Conjugalia præc., 19.