d’Isis et de Sérapis, on ne trouva pas un ouvrier pour se mettre à l’œuvre, et le consul fut obligé de briser lui-même la porte à coups de hache[1]. Il est clair que le culte latin ne suffisait plus à la foule. On suppose, non sans raison, que ce fut pour flatter les instincts populaires que César rétablit les cultes d’Isis et de Sérapis[2].
Avec la profonde et libérale intuition qui le caractérise, ce grand homme s’était montré favorable à une complète liberté de conscience[3]. Auguste fut plus attaché à la religion nationale[4]. Il avait de l’antipathie pour les cultes orientaux[5] ; il interdit même la propagation des cérémonies égyptiennes en Italie[6] ; mais il voulut que chaque culte, le culte juif en particulier, fût maître chez lui[7]. Il exempta les juifs de tout ce qui eut blessé leur conscience, en particulier de toute action civile le jour du sabbat[8]. Quelques personnes de son entourage montraient moins de tolérance et auraient volontiers fait de lui