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trois provinces : Judée, Samarie, Galilée[1], à laquelle sans doute se rattachait Damas. Jérusalem avait sa primauté absolument incontestée. L’Église de cette ville, qui avait été dispersée après la mort d’Étienne, se reconstitua vite. Les apôtres n’avaient jamais quitté la ville. Les frères du Seigneur continuaient d’y résider et de jouir d’une grande autorité[2]. Il ne semble pas que cette nouvelle Église de Jérusalem ait été organisée d’une manière aussi rigoureuse que la première ; la communauté des biens n’y fut pas strictement rétablie. Seulement, on fonda une grande caisse des pauvres, où devaient être versées les aumônes que les Églises particulières envoyaient à l’Église mère, origine et source permanente de leur foi[3].

Pierre faisait de fréquents voyages apostoliques dans les environs de Jérusalem[4]. Il jouissait toujours d’une grande réputation de thaumaturge. À Lydda[5], en particulier, il passa pour avoir guéri un paralytique nommé Énée, miracle qui, dit-on, amena de nombreuses conversions dans la plaine de Saron[6].

  1. Act., ix, 31.
  2. Gal., i, 18-19 ; ii, 9.
  3. Act., xi, 29-30, et ci-dessus, p. 79.
  4. Act., ix, 32.
  5. Aujourd’hui Ludd.
  6. Act., ix, 32-35.