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compagnons, et, ce semble, voyageait à pied[1].

La route de Jérusalem à Damas n’a guère changé. C’est celle qui, sortant de Damas dans la direction du sud-ouest, traverse la belle plaine arrosée à la fois par les ruisseaux affluents de l’Abana et du Pharphar, et sur laquelle s’échelonnent aujourd’hui les villages de Dareya, Kaukab, Sasa. On ne saurait chercher l’endroit dont nous parlons, et qui va être le théâtre d’un des faits les plus importants de l’histoire de l’humanité, au delà de Kaukab (quatre heures de Damas)[2]. Il est même probable que le point en question fut beaucoup plus rapproché de la ville, et qu’on serait dans le vrai en le plaçant vers Dareya (une heure et demie de Damas), ou entre Dareya et l’extrémité du Meidan[3]. Paul avait devant lui la ville, dont quelques édifices devaient déjà se dessiner à travers les arbres ; derrière lui, le dôme majestueux de l’Hermon, avec ses sillons de neige, qui le font ressembler à la tête chenue d’un vieillard ; sur sa droite, le Hauran, les deux petites chaînes parallèles qui resserrent le cours inférieur du Pharphar[4], et les tu-

  1. Act., ix, 4, 8 ; xxii, 7, 11 ; xxvi, 14, 16.
  2. C’est là que la tradition du moyen âge fixait le lieu du miracle.
  3. Cela résulte de Act., ix, 3, 8 ; xxii, 6, 11.
  4. Nahr el-Awadj.