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XXV

Malheur à toi, pays qui as pour roi un esclave et dont les princes sont à table dès le matin ! Heureux pays, au contraire, qui as pour roi un fils d’homme libre et dont les princes mangent à l’heure convenable, pour réparer leurs forces, non par sensualité.


Le plancher s’effondre bien vite
Sur la tête des nonchalants ;
Et la maison fait eau par suite
        Des bras balants.


Misérables, qui se font un jeu du pain et du vin, faits pour réjouir honnêtement la vie... L’argent couvre tout...

Sous un tel gouvernement, il faut se défier. Même quand tu es seul avec toi-même, ne maugrée pas contre le roi ; au fond de ta chambre à coucher, ne dis pas un mot contre