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» J’aime aussi à penser aux amants qui, contrariés dans leur amour, se sont donné la mort dans les bras l’un de l’autre. Que de doux pensers les ont menés à ce douloureux pas ! Et quand ils se sont liés la dernière fois l’un à l’autre, la douceur de ce seul moment !

» Ô mon ami, voilà des simples, des ignorants qui gagnent le ciel à tire-d’aile, et nous, nous l’escaladons avec sueur, nous entassons des montagnes, au risque à chaque pas de voir Ossa manquer sous nos pieds, un Pélion s’écrouler sur nos têtes ! »