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lu dans les regards de la jeune fille son amour naissant, fait de reconnaissance et de candeur, pour celui qui l’avait sauvée.

Pendant ce temps-là, Jeanne Reboul n’oubliait aucun de ses adversaires.

Sa haine pour tous, surtout pour Armand de Serville, croissait encore dans la solitude de la prison, où elle ne rêvait que vengeance, et où, d’ailleurs, elle n’allait que passer, pour ainsi dire, grâce à des amis puissants dont l’aveuglement et la faiblesse la transformèrent, elle, la marâtre et l’infâme, en une sorte de victime de l’amour maternel !

On était alors à la fin de 1867, et les événements devaient bientôt, hélas ! servir eux-mêmes d’auxiliaires à la fille du décapité Méral dans sa campagne de revanche contre ses vainqueurs !