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laine, sortaient de l’hôtel de Bedford square par le passage souterrain et le parc.

Yago les attendait avec une voiture à l’angle de la rue.

Il les conduisit jusqu’à l’entrée de Spitalfields, et les laissant ensuite poursuivre leur route à pied, il prit le chemin de l’hôtel de Saphir.

La jeune femme dont Villaréal avait évité de parler trop longuement à Harris, car ce dernier devait apprendre trop tôt ce qu’elle était devenue ; la jeune femme, en ce moment même et pour obéir aux instructions qui lui avaient été données, recevait ses adorateurs et se disposait à retenir dans son salon, après ses autres invités, les fils du colonel Maury et leur ami Edgar Berney.


X

OÙ MAÎTRE BOB CRAINT DE NE JAMAIS DEVENIR UN HONNÊTE HOMME.



Après le départ de Saphir, maître Bob, l’honnête tavernier de Star-lane, avait eu la plus charmante des nuits, car il n’avait été visité dans son bouge que par des songes dorés.

Le lendemain, Il avait passé la journée entière à se frotter les mains et à caresser mille projets délicieux pour son existence à venir.

La jeune femme lui avait promis les deux mille cinq cents livres qu’il lui avait demandées ; il y comptait, et il rédigeait déjà de mémoire la dénonciation qu’il se promettait bien d’adresser à sir Richard Mayne, dès qu’il aurait touché son argent et mis la clef sous la porte de son honorable établissement.

Il semblait au digne Bob qu’il n’en aurait fini complètement avec son existence passée qu’après avoir dénoncé ceux qui lui faisaient faire tant de mauvais sang et risquaient de le compromettre.

Cela fait, son intention formelle était de devenir le plus honnête homme du monde.

Pour commencer, il avait eu, depuis vingt-quatre heure, mille attentions pour la pauvre folle ; il avait voulu lui-même distribuer les tickets, ce qu’il faisait avec un sourire plein de mépris, au moment même où Villaréal et le docteur se présentèrent à la porte de la taverne.

À l’étonnement de Bob, le comte lui fit signe de venir lui parler.

Il s’empressa de le rejoindre auprès de son comptoir, contre lequel la mère de Saphir était appuyée, les yeux baissés et le menton dans ses mains amaigries.