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La caravane s’ébranla pour se diriger vers Bombay. (Page 249.)

Cette longue route m’ennuie, et je voudrais me distraire avant de traverser la chaîne des Ghattes.

Les désirs du prince étaient des ordres, Seler s’inclina.

Quelques secondes plus tard, Schubea prenait au galop du plus rapide coureur de la caravane, le chemin de Rangoum.

Il se hâta tellement qu’il était de retour au moment où Moura-Sing sortait à peine de table.

Il ne précédait que de quelques pas les palanquins des bayadères.

Bientôt, en effet, on aperçut les massalchi qui escortaient, en agitant leurs torches de résine, les palanquins dorés des prêtresses de Vischnou, portés par des bahîs vêtus de blanc.

Les musiciens, chargés de leurs instruments, couraient auprès d’eux.

Arrivées en face de la tente du prince, légères comme des gazelles, les danseuses sautèrent à terre et vinrent s’agenouiller devant lui.

Moura-Sing les remercia d’un geste gracieux et fit signe qu’on disposât tout pour la fête.