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véritable émotion au Palais, le procureur impérial, jaloux de conserver intacte la tradition d’urbanité et de courtoisie à laquelle a droit la magistrature française, avait fait ses observations à M. de Fourmel, mais cela ne l’avait pas corrigé. Le jeune juge d’instruction était resté le même, omnipotent, impeccable, il le croyait du moins ; et M. Meslin, qui le connaissait pour s’être déjà trouvé en rapport avec lui, s’était promis de ne le revoir que s’il y était absolument obligé.

On comprend alors que, grâce à ces dispositions d’esprit, le commissaire de police du quartier de l’Arsenal se complût dans ce rêve de suivre officieusement, pour son compte particulier, la bonne piste, pendant que M. de Fourmel chercherait, de son côté, le mystérieux assassin de la rue Marlot.

M. de Fourmel paraissait d’ailleurs ne pas vouloir perdre un instant, car, à peine en possession du dossier commencé par M. Meslin et du rapport de la préfecture de police, il donna l’ordre à son greffier de citer tous les locataires du n° 13 de la rue Marlot, les concierges de la maison, le maître de l’hôtel de Dauphin, ses employés et William Dow.

Le parquet l’avait prévenu que le docteur Ravinel était chargé de faire l’autopsie de la victime