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Car il n’y avait plus de doute possible, quelqu’un s’était servi du signal convenu entre l’employé des postes et ses concierges pour se faire ouvrir la porte de la rue ; cet inconnu s’était caché dans la maison, et c’était même dans l’appartement de l’un des locataires qu’il s’était armé pour commettre son crime.

Il y avait dans ce concours de circonstances étranges plus qu’il n’en fallait pour troubler la raison de deux hommes dont l’existence était si calme et si régulière.

Mais cet inconnu, ce vieillard, comment s’était-il introduit dans la maison ? À quelle heure, par quel moyen, dans quel but ?

C’est ce que ni Bernier ni M. Tissot ne pouvaient s’expliquer.

— Vous n’avez au moins jamais dit à personne comment vous nous préveniez de votre retour pendant la nuit ? demanda tout à coup le concierge à son locataire.

— À personne, monsieur Bernier, à personne ! répondit en tremblant M. Tissot.

— Et vous ne vous êtes jamais aperçu que vous étiez suivi ou guette ?

— Jamais !

— Alors je n’y comprends rien.