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les font, à apporter dans nos lois et dans nos mœurs des réformes utiles, n’ont guère servi, jusqu’à présent, qu’à réformer les noms de nos rues.

Celle de ces rues parisiennes où nous prions nos lecteurs de nous suivre se composait alors d’une vingtaine de maisons, et celle de ces maisons qui portait le no 13 était de la plus modeste apparence, bien que son propriétaire ne manquât jamais de se soumettre aux règlements de police, en faisant gratter ou repeindre, tous les dix ou douze ans, la façade de son immeuble.

Ses quatre étages étroits, éclairés chacun par trois fenêtres, atteignaient à peine la hauteur du second de deux gigantesques constructions qui, la flanquant orgueilleusement à droite et à gauche, semblaient lui disputer le peu d’espace qu’elle occupait.

On eût dit un pauvre petit bourgeois fourvoyé entre deux gros financiers prêts à l’étouffer.

En face, existait l’hôtel du Dauphin, qui n’avait d’ordinaire pour clients que des provinciaux dont les parents habitaient dans le voisinage ou, par hasard, quelques étrangers peu soucieux du bruit et du tumulte des quartiers riches et populeux.

Le fait est que la rue Marlot était fort tran-