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personne qui veut savoir ce qui ne me convient pas qu’elle sache. Pour cela, voici ce que nous allons faire. En sortant, vous me direz assez haut pour être entendu de l’homme qui sera là : « À demain, monsieur, à l’arrivée du train de minuit dix à Versailles. » Vous me comprenez bien ?

— Oui : « à demain, à l’arrivée du train de minuit dix à Versailles. »

— Puis, vous vous sauverez de toute la vitesse de vos jambes, du côté que vous voudrez. Voilà pourquoi je vous demande si vous courez bien.

— Oh ! je défie qui que ce soit de m’attraper à la course.

— Alors c’est parfait ; voici vingt francs pour votre course. Ainsi, c’est bien entendu : demain dans la nuit, à une heure, à la porte de gauche de la Morgue ; et là-bas, sur le pas du cabaret : « À demain, à l’arrivée du train de minuit dix à Versailles ; » puis, filez !

— J’ai bien compris.

Après avoir payé la bouteille de vin dont Gabriel avait vidé le dernier verre, en empochant la nouvelle gratification de son inconnu, William Dow s’était levé pour se diriger vers le seuil de l’établissement.

Picot, qui, toujours à son poste, suivait les