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seur de M. Tissot et peut-être M. Tissot lui-même suspendaient la clef de l’appartement.

Comme M. Meslin marchait le premier, William Dow put s’emparer de ce débris de drap sans être vu, et il rejoignit son guide avant qu’il eût atteint le troisième étage.

— Eh bien ! rien de nouveau, Bernier ? demanda M. Meslin au concierge, qui l’attendait au rez-de-chaussée.

— Non, monsieur le commissaire, non, répondit le brave homme. Toujours des masses de curieux qui assiégent la maison, voilà tout !

— Ne laissez entrer aucun étranger, et surtout envoyez-moi M. Tissot dès qu’il sera de retour.

— Je n’y manquerai pas, monsieur le commissaire.

En disant ces mots, Bernier avait ouvert la porte de la rue.

M. Meslin y jeta un coup d’œil et il reconnut sans doute ce qu’il cherchait, dans la personne d’un ouvrier qui se reposait sur une borne au coin de la rue, car sa physionomie, soucieuse depuis quelques instants, changea tout à coup, et ce fut d’un ton des plus gracieux qu’il prit congé de l’Américain, en le priant de ne pas manquer de se rendre chez le juge d’instruction si celui-ci le faisait appeler.