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désir de se rendre utile qui motivaient la conduite de cet étranger.

William Dow comprit sans doute ce qui se passait dans l’esprit du commissaire de police, car, souriant de ce sourire fin et narquois qui semblait stéréotypé sur ses lèvres, il ajouta sans y être invité :

— Cet inconnu était bien l’individu que je croyais, un des locataires de l’hôtel que j’ai rencontré vingt fois depuis un mois, soit sur le pas de la porte, soit dans la salle à manger. Je pense même qu’il y occupait une chambre tout près de la mienne.

— Vous ignorez son nom ? demanda M. Meslin d’un ton un peu ironique.

— Oui, je ne l’ai jamais entendu prononcer, répondit l’Américain.

— Et seriez-vous assez bon pour me faire connaître le vôtre, car il pourrait se faire que le juge d’instruction désirât vous interroger ?

— Je m’appelle William Dow et suis sujet américain.

— Je vous remercie, monsieur. Je dis : le juge d’instruction, parce que cette affaire n’est déjà plus entre mes mains. M. le procureur impérial vient de me faire savoir qu’elle serait suivie par un des magistrats du parquet.