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suivaient leur travail, plaçant et déplaçant le cadavre, le mettant dans le meilleur jour, afin d’obtenir des épreuves aussi parfaites que possible. Eux, au moins, étaient assurés de l’immobilité de leur modèle.

— Eh bien ? demanda le greffier à son visiteur.

— C’est bien l’homme que je supposais, répondit celui-ci avec le plus grand calme. À qui dois-je faire ma déclaration ?

— À moi d’abord, monsieur, ensuite au commissaire de police qui a relevé le corps.

— C’est que je ne connais pas le nom de ce mort ; je sais seulement où il demeurait, mais il est probable qu’on trouvera dans la chambre qu’il occupait quelque papier de nature à mettre sur les traces de son identité.

— Vous n’avez alors qu’à donner l’adresse de cette chambre au commissaire de police ; c’est M. Meslin, du quartier de l’Arsenal.

— Je vais me rendre chez lui. Il ne me reste, monsieur, qu’à vous remercier de votre obligeance.

Et soulevant son chapeau, William Dow salua le greffier en faisant un pas vers la porte où se tenaient les photographes.

— Ah ! pardon, monsieur, fit son guide en l’arrêtant du geste, il n’y a que les morts qui entrent