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mait son père et sa fille, car Romello avait fait transporter le petit corps dans le caveau de la famille Rumigny.

Puis ils partirent pour l’Italie et, quelques semaines plus tard, Marguerite et Robert étaient mariés, unis dans le bonheur et l’espérance comme ils l’avaient été dans la douleur et le désespoir.

Pendant ce temps-là, M. Adolphe Morin commençait l’année de prison à laquelle il avait été condamné pour faux témoignage.

Quant au mystérieux étranger, il avait disparu, et Picot n’y songeait déjà plus, lorsqu’il reçut un matin, sous un large pli, sa nomination de brigadier et les lignes suivantes :

« En matière de police, aussi bien qu’en matière d’instruction et de médecine légale, ne rien faire à la légère et de parti pris ; ne jamais juger sur les apparences, ne pas négliger les choses qui semblent les plus futiles, surtout ne pas s’entêter dans une idée ! Quelles que soient ses fonctions, celui qui sauve un innocent remplit mieux son devoir qu’en aidant à la condamnation de dix coupables ! »

— Parfait ! s’écria maître Picot, enchanté de cette bonne fortune inattendue ; quel brave homme