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sidérable, est-ce que ce fait matériel ne transforme pas mon hypothèse en réalité ? Si l’illustre docteur, qui a bien voulu me répondre avec tant de bienveillance, avait ouvert le cerveau du mort, il y aurait, j’en suis certain, découvert un foyer apoplectique, et sa science l’eût conduit, plus sûrement encore que je n’y suis parvenu, à la conclusion d’un suicide involontaire et non à celle d’un assassinat. »

De plus en plus confondus, la cour et l’auditoire écoutaient toujours. M. Adolphe Morin était livide.

Ses yeux humides démesurément ouverts, Marguerite Rumigny dévorait chacune des paroles de l’Américain.

— Messieurs, continua William Dow, je n’ai plus qu’un mot à ajouter, c’est à propos de l’assassin supposé de M. Rumigny, Balterini, que la justice française a vainement cherché. Il était bien difficile qu’elle le découvrît, car elle ignorait son véritable nom et ses traits lui étaient inconnus. Moi, j’avais trouvé son portrait dans un médaillon qui s’est détaché de la poitrine de Mlle Rumigny au moment où je l’ai sauvée. De plus, je savais, grâce à M. Adolphe Morin, que j’avais fait causer à Reims, que M. Balterini était arrivé dans cette ville recommandé à M. Rumigny par