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la maison depuis la veille ou l’avant-veille, car c’est de la chambre de l’employé des postes qu’il est descendu, après s’y être armé, pour assassiner sa victime.

« Cette scène sanglante est facile à retracer. M. Rumigny se glisse dans la maison, il en gravit les étages et il est là, à la porte de sa fille, attendant le moment favorable pour s’introduire dans l’appartement de son enfant et lui pardonner, lorsque le misérable qui le guette à l’étage supérieur se précipite sur lui, le blesse d’un premier coup et, l’arrêtant au moment où il va lui échapper, l’étreint à bras-le-corps pour le frapper mortellement.

« Franchissant ensuite le cadavre de sa victime, il remonte et se cache chez celle dont il vient d’assassiner le père. Il pressent que la chambre de sa maîtresse est pour lui l’asile le plus sûr, car Marguerite Rumigny est souffrante et la justice n’ira pas le chercher au chevet d’une femme qui a su, à l’aide de mensonges, gagner le respect et la sympathie de tous les habitants de la maison.

« Balterini attend là plusieurs jours, peut-être une semaine entière, jusqu’à l’heure où il peut fuir sans danger.

« La complicité de Marguerite Rumigny dans